Autoroute A6 | Photo : Lionel Allorge – Wikimedia

Une fois n’est pas coutume, nous laissons à notre collègue Michou FuG’1, 77 ans, en direct d’une aire de repos de l’autoroute A6 en direction de Marseille, l’honneur de raconter cette bouleversante histoire d’amour d’été qui s’est déroulée il y a quelques temps déjà.

“C’est un beau roman, c’est une belle histoire, c’est une romance d’aujourd’hui” nous conte le septuagénaire. “Il rentrait chez lui, là-haut vers le brouillard, elle descendait dans le midi. Ils se sont trouvés au bord du chemin, sur l’autoroute des vacances, c’était sans doute un jour de chance. Ils avaient le ciel à portée de main, un cadeau de la providence, alors pourquoi penser au lendemain !”

“Ils se sont cachés dans un grand champ de blé, se laissant porter par les courants” poursuit encore monsieur Fugain. “Se sont racontés leur vie qui commençait, ils n’étaient encore que des enfants, qui s’étaient trouvés au bord du chemin, sur l’autoroute des vacances (c’était sans doute un jour de chance) ; qui cueillirent le ciel au creux de leurs mains, comme on cueille la providence, refusant de penser au lendemain…”

Toutefois, toutes les bonnes choses ont une fin, comme nous le prouvent encore cette triste réalité : “Ils se sont quittés au bord du matin, sur l’autoroute des vacances, c’était fini le jour de chance ! Ils reprirent alors chacun leur chemin, saluèrent la providence en se faisant un signe de la main.”

Cependant, comme l’indique notre collègue, quelques instants plus tard “il rentra chez lui, là-haut vers le brouillard, elle est descendue là-bas… dans le midi !“

Que d’émotion !